Femme regardant le soleil d’hiver par la fenêtre en tenant une tasse.

Vitamine D en hiver : comment choisir entre soleil, suppléments et luminothérapie

Portrait d’un homme souriant en plein air, portant une chemise bleue et une veste de costume bleue marine, avec un arrière-plan flou de feuillage vert.
Ecrit par Olivier

16 novembre 2025

Pas le temps de tout lire ? Voici un bref résumé.

  • En hiver, la vitamine D chute chez une grande partie de la population, avec fatigue, baisse d’immunité et moral en berne à la clé.
  • Le soleil reste la source la plus naturelle, mais il devient insuffisant dans les pays tempérés.
  • Les compléments alimentaires peuvent aider, à condition d’être choisis avec soin (forme, dosage, association avec le magnésium, origine naturelle).
  • La luminothérapie, elle, n’apporte pas de vitamine D, mais soutient l’humeur et le rythme veille-sommeil, surtout en cas de dépression saisonnière.
  • Tout ce qui suit sert uniquement de repères d’information et ne remplace pas l’avis d’un professionnel de santé.

Soleil d’hiver et vitamine D : jusqu’où peut-on compter sur la lumière naturelle ?

Quand les journées raccourcissent, beaucoup espèrent « faire le plein » de vitamine D dès qu’un rayon apparaît. Le corps fabrique en effet cette vitamine dans la peau sous l’effet des UVB. En été, 10 à 20 minutes de soleil sur le visage et les avant-bras, plusieurs fois par semaine, peuvent couvrir l’essentiel des besoins. En hiver, la donne change complètement.

Aux latitudes de la France, entre octobre et mars environ, l’angle du soleil rend les UVB trop faibles pour une synthèse efficace, même si le ciel est bleu. Ce décalage explique pourquoi près de la moitié des Français présentent une insuffisance, et pourquoi les plus de 65 ans sont particulièrement touchés. Dans certains services hospitaliers, on retrouve jusqu’à 3 seniors sur 4 en dessous des seuils recommandés.

Le cas de Camille est parlant. Trentaine, travail de bureau, peu de sorties en journée : après deux hivers de suite avec rhumes à répétition et fatigue persistante, un dosage sanguin a révélé un déficit marqué. Pourtant, elle « sortait prendre l’air » le week-end. Simplement, l’exposition n’était ni assez fréquente, ni à la bonne saison pour soutenir ses réserves de vitamine D.

  • Exposition efficace : plutôt entre avril et octobre, milieu de journée.
  • Zones à privilégier : visage, bras, mains, parfois jambes.
  • Durée : 10 à 20 minutes, 2 à 3 fois par semaine, selon la peau.
  • Limite : en hiver, la synthèse devient très faible voire nulle.
  • Priorité : ne jamais sacrifier la protection solaire en cas de forte exposition.

Pour ceux qui s’interrogent sur les cabines UV, le sujet reste sensible. Certaines personnes imaginent compenser l’hiver avec le bronzage artificiel. Les risques cutanés sont bien documentés et amènent les autorités à une grande prudence. Pour mieux comprendre les différences entre cabines et soleil naturel, un détour par cet éclairage sur l’exposition UV et la vitamine D peut aider à y voir plus clair, sans céder aux solutions rapides.

SourceApport en vitamine DPoints fortsLimites en hiver
Soleil estival80–90 % des besoinsNaturel, gratuit, synthèse efficaceSaison courte, risques UV si excès
Soleil hivernalTrès faibleBien-être, lumière, mouvementUVB insuffisants pour la vitamine D
Cabines UVVariable et imprévisibleExposition contrôlée en théorieRisques cutanés, non recommandées

Le soleil garde donc une place centrale pour l’équilibre global, la régulation du rythme circadien et l’humeur. Mais dès que l’hiver s’installe, il ne suffit plus pour garantir un statut optimal en vitamine D, d’où l’intérêt de regarder du côté de l’alimentation et des compléments. C’est précisément le moment où la question des suppléments commence à se poser concrètement.

Capsules de vitamine D posées sur une table en bois avec une tasse de thé, ambiance hivernale.

Vitamine D dans l’assiette : aliments, limites et rôle des cofacteurs

Avant de se ruer sur une capsule, un simple coup d’œil dans l’assiette peut déjà changer beaucoup de choses. L’alimentation couvre en moyenne 10 à 20 % des apports en vitamine D, ce qui est peu, mais loin d’être négligeable. Certains aliments sont de vraies petites « bombes » de vitamine D, d’autres n’en apportent quasiment pas.

Les principales sources naturelles sont les poissons gras (maquereau, hareng, sardine, saumon), l’huile de foie de morue, le jaune d’œuf et quelques produits laitiers. Certains laits végétaux et margarines sont enrichis, ce qui peut aider les personnes végétariennes ou intolérantes aux produits laitiers. Contrairement aux idées reçues, fruits et légumes n’en apportent pas ou presque.

Pour Claire et Hugo, couple avec deux enfants, le changement a été très concret. Ils ont simplement ajouté du poisson gras deux fois par semaine, des œufs au petit-déjeuner le week-end et une boisson végétale enrichie pour les enfants. Rien d’exotique, juste quelques ajustements réguliers. Leur médecin a constaté une meilleure stabilité de leur taux de vitamine D à la fin de l’hiver suivant.

  • Augmenter les poissons gras : 1 à 3 repas par semaine.
  • Introduire des œufs le matin ou en repas rapide.
  • Choisir des produits enrichis en vitamine D si besoin.
  • Assurer les cofacteurs : magnésium, vitamine K2, bonnes graisses.
  • Limiter l’ultra-transformé, pauvre en micronutriments.

Les cofacteurs, justement, sont souvent oubliés. La vitamine D travaille en équipe avec le magnésium et parfois la vitamine K2 pour une utilisation optimale dans l’organisme. Sans magnésium, l’activation de la vitamine D se fait moins bien. Pour aller plus loin, ce guide sur la synergie entre vitamine D et magnésium détaille les liens entre ces deux alliés. À l’inverse, un manque de magnésium fréquent (stress, alimentation raffinée) peut limiter les bénéfices d’une supplémentation en vitamine D.

AlimentIntérêt pour la vitamine DAutres nutriments clésIdée d’usage
Maquereau / sardinesRiches en vitamine DOméga-3, protéinesSalade, tartines, grillé
Œufs entiersApport modéré mais régulierCholine, protéinesOmelette, œufs mollets
Boissons végétales enrichiesSource intéressanteCalcium selon les produitsPetit-déjeuner, smoothies

Le magnésium, lui, se trouve surtout dans les oléagineux, les légumineuses, le cacao brut ou certaines eaux minérales. Lorsque l’alimentation ne suffit pas, certains se tournent vers des formes bien assimilées comme le bisglycinate, détaillé dans ce focus sur le magnésium et la gestion du stress ou dans ce comparatif des formes de magnésium. Là encore, l’objectif reste de soutenir le terrain, pas de se lancer dans une automédication hasardeuse.

Malgré une alimentation optimisée, de nombreuses personnes restent en dessous des valeurs souhaitables en hiver, surtout les seniors, les peaux foncées, les personnes peu exposées ou en surpoids. C’est dans ces situations que les compléments surviennent comme un outil d’appoint intéressant, à manier avec bon sens.

Paysage hivernal avec un soleil bas et une lumière douce filtrant à travers les arbres.

Suppléments de vitamine D en hiver : formes naturelles, dosages et bonnes pratiques

Les compléments de vitamine D soulèvent souvent les mêmes questions : D2 ou D3, origine naturelle ou synthétique, gouttes ou ampoules, dosage quotidien ou mensuel. D’un point de vue biologique, la vitamine D3 (cholécalciférol) est la forme produite par la peau et semble plus efficace que la D2 pour augmenter et stabiliser le taux sanguin.

La D3 peut être issue de la lanoline (cire de laine) ou aujourd’hui de sources végétales comme certains lichens, intéressante pour les régimes végétariens et véganes. Sur le plan réglementaire, en France et en Europe, les doses autorisées dans les compléments sont encadrées, et les autorités sanitaires rappellent qu’un avis médical est nécessaire avant toute supplémentation prolongée ou à forte dose.

Un point clé : la plupart des experts insistent sur l’importance de vérifier le taux sanguin (25(OH)D) avant d’ajuster un schéma de prise. Selon le profil, certains praticiens privilégient de petites doses quotidiennes, d’autres des prises espacées (hebdomadaires ou mensuelles). L’idée n’est pas de « charger » l’organisme, mais de revenir progressivement dans une zone d’équilibre.

  • Privilégier la D3, de préférence d’origine naturelle.
  • Éviter l’auto-supplémentation à fortes doses sans bilan.
  • Associer avec des matières grasses pour une meilleure absorption.
  • Tenir compte des cofacteurs : magnésium, parfois vitamine K2.
  • Respecter les recommandations européennes et l’avis du médecin.

La combinaison vitamine D3 + K2 attire de plus en plus l’attention. La K2 aide à orienter le calcium vers les os plutôt que vers les tissus mous, ce qui intéresse particulièrement les personnes soucieuses de leur santé osseuse. Ce dossier sur les bienfaits de l’association D3/K2 explique pourquoi cette synergie intéresse tant le monde de la nutrition fonctionnelle.

Forme de supplémentAvantagesPoints d’attentionUsage typique
Gouttes huileusesDosage fin, bonne absorptionNécessite une prise régulièreApport quotidien ou quasi quotidien
CapsulesPratique, facile à transporterMoins modulable qu’en gouttesRoutine journalière
Ampoules buvablesPrise espacée, simplicitéDoses parfois élevéesSchémas mensuels ou ponctuels

Beaucoup cherchent aussi à optimiser leurs performances physiques ou mentales avec des approches naturelles combinées. Certains biohackers associent ainsi vitamine D, magnésium et adaptogènes comme le shilajit, dont une forme moderne et intéressante est décrite dans ce focus sur le shilajit bleu et ses bienfaits potentiels. Le cadre reste le même : information, expérimentation prudente, et toujours un dialogue avec un professionnel de santé en cas de doute.

Luminothérapie, humeur et dépression saisonnière : complément ou alternative ?

Dès que les jours raccourcissent, les témoignages se ressemblent : réveils difficiles, envie de grignoter, motivation en baisse. Ce tableau rappelle souvent la dépression saisonnière, liée à un manque de lumière plutôt qu’à un manque direct de vitamine D, même si les deux peuvent coexister. C’est là que la luminothérapie entre en jeu.

Important : les lampes de luminothérapie ne fabriquent pas de vitamine D. Elles émettent une lumière riche en spectre visible, proche de la lumière du jour, mais filtrée des UVB. Leur rôle est de « recaler » l’horloge interne, réguler la sécrétion de mélatonine et soutenir la production de certains neurotransmetteurs impliqués dans l’humeur.

Luc, consultant souvent en déplacement, a fini par investir dans une lampe après plusieurs hivers à se sentir « écrasé » dès novembre. En s’exposant 20 à 30 minutes le matin, en parallèle d’un suivi médical, il a constaté une nette amélioration de son énergie et de sa concentration. Son taux de vitamine D restait suivi par dosage sanguin, traité séparément par l’alimentation et une supplémentation douce.

  • La luminothérapie n’apporte pas de vitamine D.
  • Elle agit sur l’humeur, l’énergie et le rythme veille-sommeil.
  • Elle doit être utilisée avec un matériel conforme et bien positionné.
  • Certaines pathologies oculaires nécessitent un avis spécialisé.
  • Elle s’intègre dans une approche globale : sommeil, activité physique, alimentation.

Pour approfondir le sujet, ce dossier sur la luminothérapie en hiver détaille les bénéfices potentiels, les précautions et les effets secondaires possibles. Et pour ceux qui se reconnaissent dans la tristesse qui revient chaque année à la même période, les signes et pistes d’action de la dépression saisonnière valent la lecture, toujours dans une optique de dialogue avec un médecin ou un psychologue.

OutilEffet principalImpact sur vitamine DProfil concerné
LuminothérapieHumeur, rythme circadienAucunFatigue saisonnière, moral bas
Vitamine D supplémentéeOs, immunité, musclesOuiCarence ou risque de carence
Exposition au soleilBien-être global, lumièreOui, hors hiverTous, selon phototype et habitudes

La combinaison d’une supplémentation raisonnée en vitamine D et d’une luminothérapie bien utilisée peut offrir un duo intéressant : l’une soutient le corps, l’autre le mental. Ce n’est pas une baguette magique, mais un levier parmi d’autres dans une hygiène de vie hivernale plus intelligente. Le pas suivant consiste à intégrer ces outils dans un quotidien cohérent, sans se perdre dans les détails.

Personne assise à un bureau utilisant une lampe de luminothérapie le matin.

Construire son protocole hivernal : soleil, compléments, lumière et rituels

Entre les rayons de soleil rares, les compléments de vitamine D et la lampe de luminothérapie posée sur le bureau, le risque est de se disperser. Un bon repère consiste à raisonner en couches : d’abord l’hygiène de vie, ensuite l’alimentation, enfin les suppléments et outils de biohacking. Chaque couche renforce les autres.

Un « kit hiver » équilibré peut inclure une activité physique régulière, un sommeil soigné, une alimentation dense en nutriments, une stratégie lumière (luminothérapie, sorties en journée), et, si besoin, une supplémentation en vitamine D ajustée. Certains y ajoutent des rituels du soir pour calmer le système nerveux, comme des respirations lentes ou une tisane, à retrouver par exemple dans ce guide pour un rituel du soir apaisant.

Au passage, il arrive que l’hiver accentue la vigilance à des petits signes du corps : démangeaison de la main, tensions musculaires, somnolence. On peut sourire de certaines croyances populaires, comme celles autour de la main droite qui gratte, mais cela rappelle une chose : le corps envoie des signaux, même si leur interprétation demande un peu de discernement.

  • Observer ses signaux : énergie, sommeil, infections répétées.
  • Faire un bilan avec un professionnel si les symptômes persistent.
  • Agir d’abord sur le mode de vie avant d’empiler les compléments.
  • Introduire les outils un par un pour voir ce qui aide vraiment.
  • Noter ses ressentis pour ajuster avec plus de clarté.
Composant du « kit hiver »Objectif principalExemple concretRemarque clé
Vitamine DOs, immunité, musculatureComplément D3 naturelBilan sanguin recommandé
LuminothérapieMoral et énergie20–30 minutes le matinPas de synthèse de vitamine D
MagnésiumStress, sommeil, cofacteur DAliments riches ou complément bien choisiVeiller à la tolérance digestive
Rituels anti-stressSystème nerveux apaiséRespiration, étirements, lectureRenforce l’adhérence sur le long terme

Un dernier mot important : toutes ces informations restent d’ordre général et ne remplacent pas un avis médical individualisé. Grossesse, allaitement, maladies chroniques, traitements en cours, antécédents de calculs rénaux ou de troubles calciques nécessitent un accompagnement spécifique. L’idée n’est pas de se transformer en médecin de soi-même, mais de devenir un partenaire plus éclairé de sa propre santé.

Au fond, choisir entre soleil, compléments et luminothérapie n’est pas une bataille de camps, mais un équilibre à trouver selon son mode de vie, sa localisation, son âge et sa sensibilité. Chacun peut tester, observer, ajuster, avec curiosité et prudence, pour que l’hiver soit moins synonyme de fatigue et plus souvent l’occasion de se recentrer sur l’essentiel.

Résume l'article que je viens de lire :