Racine de réglisse posée au bord d’une rivière, entourée de pierres et de verdure, dans un cadre naturel ensoleillé.

Réglisse : comment cette racine peut contribuer à équilibrer le taux de cortisol naturellement

Portrait d’un homme souriant en plein air, portant une chemise bleue et une veste de costume bleue marine, avec un arrière-plan flou de feuillage vert.
Ecrit par Olivier

5 septembre 2025

Stress au réveil, pic d’énergie en fin de matinée, coup de pompe après le déjeuner… et si une racine millénaire aidait à lisser ces montagnes russes hormonales sans artifices ? La réglisse, star discrète des pharmacopées, intrigue pour son lien intime avec le cortisol, cette hormone qui nous aide à nous adapter au quotidien.

Dans cet article, place à une exploration rigoureuse et accessible : mécanismes biologiques, traditions d’usage, bénéfices potentiels et limites. Objectif : informer sans prescrire, avec une approche qui relie biologie, mode de vie et santé naturelle, guidée par deux repères simples : responsabilité et nuance.

Cap sur les racines et l’harmonie : comprendre comment la réglisse pourrait contribuer à réguler le cortisol, lorsque l’attention, l’humeur et la récupération sont mises à l’épreuve. Sans promesses miracles, mais avec l’humilité des plantes qui traversent les siècles.

Réglisse et cortisol : comprendre le mécanisme physiologique qui change tout

Le cœur du sujet se nomme 11β-HSD2, une enzyme rénale qui “éteint” le cortisol en le transformant en cortisone. La réglisse contient de la glycyrrhizine, métabolisée en acide glycyrrhétinique, qui peut inhiber cette enzyme. Résultat : le cortisol reste actif plus longtemps dans certains tissus, ce qui peut expliquer une sensation de tonus renforcé… mais aussi des effets indésirables si l’on dépasse la mesure.

Dans la vraie vie, cela peut se traduire par un matin plus clair, une meilleure tolérance aux sollicitations, ou une endurance mentale accrue durant une période chargée. Chez d’autres, surtout si la consommation est régulière et élevée, la même mécanique peut favoriser rétention de sodium, baisse du potassium et élévation de la tension artérielle.

Cette dualité est le fil rouge à garder en tête : la même racine peut soutenir l’adaptation au stress et, en excès, reproduire un état proche de l’hyperaldostéronisme. C’est pour cette raison que la réglisse est parfois décrite comme un modulateur du cortisol, à manier avec connaissance de cause.

Approche scientifique : de l’enzyme au quotidien

La glycyrrhizine et l’acide glycyrrhétinique sont les acteurs principaux. En réduisant l’activité de 11β-HSD2, ils modifient la balance cortisol/cortisone, avec des effets perceptibles sur l’énergie et l’humeur. Des essais de petite taille ont aussi exploré des bénéfices digestifs (dyspepsie), signe que la plante agit en réseau.

Une étude menée en Suède a montré qu’une prise de réglisse équivalente à environ 100 mg d’acide glycyrrhizique par jour pendant deux semaines pouvait augmenter la pression artérielle de façon modeste en moyenne, avec des réponses individuelles plus marquées. Cela illustre la variabilité biologique : même petite dose, effets différents selon les profils.

  • Point clé 1 : inhibition de 11β-HSD2 = cortisol plus “présent”.
  • Point clé 2 : bénéfices potentiels sur la vigilance et le coping face au stress.
  • Point clé 3 : vigilance cardiovasculaire nécessaire chez les sujets sensibles.
ÉlémentRôleEffet potentiel de la réglisseConséquence possible
11β-HSD2 (rein)Inactiver le cortisolInhibition partielleCortisol plus actif localement
Balance sodium/potassiumHoméostasie minéraleTendance à retenir le sodiumRisque d’HTA chez certains
Ressenti mentalAdaptation au stressEffet “licorice boost” contextuelVariabilité interindividuelle

Question utile : et la réglisse déglycyrrhizinée (DGL) ? En retirant l’essentiel de la glycyrrhizine, la DGL épargne le mécanisme enzymatique mentionné, ce qui explique son usage surtout digestif, sans l’influence marquée sur le cortisol.

Pour approfondir la relation plantes-système nerveux, la littérature sur les champignons adaptogènes peut aussi enrichir la vision holistique. À titre d’ouverture, lire par exemple un panorama moderne du chaga.

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Glycyrrhiza glabra : définition, histoire et usages culturels autour du cortisol

La réglisse provient de Glycyrrhiza glabra, une vivace de la famille des Fabacées. Ses longs rhizomes souterrains, d’un blond chaleureux, concentrent les composés phares. Originaire d’Europe méridionale et d’Asie occidentale, la plante a voyagé avec les civilisations : Égypte, Grèce antique, Chine (Gan Cao), monde arabe.

Dans la médecine traditionnelle chinoise, Gan Cao est souvent qualifiée d’“harmonisatrice” : elle arrondit les angles d’une formule, en atténue la rudesse. Cette idée résonne avec la modulation du cortisol : parfois, ranger les bords suffit pour mieux traverser la journée.

Du point de vue pratique, la racine est utilisée en décoction, infusion, poudres, extraits ou bâtons à mâcher. Les pays scandinaves en sont friands, jusqu’aux confiseries. Mais une confiserie n’est pas une tisane : la teneur en glycyrrhizine varie, et les effets biologiques ne sont pas équivalents.

Repères botaniques et phytochimie

Le profil moléculaire inclut glycyrrhizine/acide glycyrrhétinique, flavonoïdes et saponosides. Ces familles contribuent aux effets anti-inflammatoires, antioxydants et, pour la glycyrrhizine, à l’interaction avec 11β-HSD2. Plusieurs topiques dermocosmétiques utilisent des extraits apaisants, ce qui rappelle la polyvalence de la plante.

La règle d’or reste la mesure. Des institutions de sécurité alimentaire ont discuté des seuils quotidiens prudents de glycyrrhizine. Aux États-Unis, l’autorité sanitaire rappelle régulièrement la prudence sur les consommations prolongées de confiseries à base de réglisse.

  • Botanique : Fabacée à rhizomes traçants, fleurs violacées.
  • Traditions : Europe, Moyen-Orient, Chine (Gan Cao).
  • Formes : racine brute, poudre, extrait, DGL pour les usages digestifs.

À retenir : parler de cortisol avec une plante ancienne impose respect et nuance. Cela ne doit jamais faire oublier que vitalité rime avec responsabilité.

Bienfaits potentiels sur le stress : pistes, mécanismes et traditions convergentes

Pourquoi la réglisse revient-elle dans les conversations sur le stress ? D’abord parce que moduler la biodisponibilité du cortisol peut aider à mieux encaisser les aléas. Ensuite parce que la plante montre des effets complémentaires : apaisement des muqueuses digestives, confort respiratoire, soutien de la voix (orateurs, enseignants…). Pour élargir la perspective, certaines plantes contre le stress sont également reconnues pour leurs effets.

Dans les traditions, le rôle “harmonisant” du Gan Cao,proche de celui des plantes adaptogènes, est devenu un archétype : pacifier les formules et les terrains. En contexte moderne, cela se traduit par l’idée d’un “tampon” qui réduit les aspérités du quotidien. Ce n’est ni une béquille, ni une baguette magique, mais parfois un “coussin” qui facilite le rebond.

Approche scientifique : ce que l’on peut raisonnablement avancer

Les effets sur 11β-HSD2 expliquent une partie du ressenti. Sur le plan clinique, certaines études explorent le confort digestif ou cutané, d’autres les voies respiratoires, mais les données restent hétérogènes pour le stress lui-même. Autrement dit : il s’agit d’un levier indirect de l’adaptation, plus que d’un traitement du stress.

Cas d’usage réel : Camille, cheffe de projet en pleine période d’audit, introduit un rituel : courte marche post-déjeuner, boisson chaude légèrement épicée avec une pointe de réglisse, respiration 4–7–8. En deux semaines, elle dit ressentir un après-midi plus stable. Est-ce la plante, la marche, l’effet placebo, le tout combiné ? Peu importe : l’ensemble participe à un doux équilibre.

  • Effet plausible : meilleure tolérance aux pics de sollicitation.
  • Synergies : respiration, sommeil, exposition à la lumière, alimentation.
  • Formes : tradition (décoctions) ou DGL pour privilégier le digestif.
VoletRôle de la réglisseForce des preuvesCommentaire
Cortisol (indirect)Inhibition 11β-HSD2Biologie solide, clinique contextuelleVariabilité individuelle notable
DigestionConfort gastro-duodénalEssais ciblés positifsLa DGL est souvent privilégiée
RespiratoireApaisement, expectorationTraditions + données précliniquesPreuves cliniques hétérogènes

our un détour culture-nature, certains mélanges “Végélicrisse” associent une touche de gingembre ou de menthe. L’idée n’est pas de camoufler, mais de créer une expérience sensorielle qui ancre le rituel dans le plaisir – ce qui est précieux quand la constance fait la différence.

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Limites, controverses et précautions : l’autre visage de la racine

La réglisse peut élever la pression artérielle, même chez des personnes jeunes, et même à des apports jugés modestes de glycyrrhizine. Des cas de pseudo-hyperaldostéronisme ont été décrits, avec œdèmes et crampes, liés à l’hypokaliémie. Ce n’est pas anecdotique, surtout si la consommation est quotidienne. Ces effets doivent être distingués des signaux liés au stress chronique, qui influence aussi la tension artérielle.

Populations sensibles : grossesse et allaitement, hypertendus, insuffisance rénale ou hépatique, troubles cardiaques, personnes sous diurétiques, digitaliques, corticoïdes ou antihypertenseurs. Dans ces cas, prudence maximale et avis médical nécessaire avant toute expérimentation. Chez l’enfant, l’usage est généralement déconseillé.

La DGL est souvent mise en avant pour le confort digestif sans l’effet tensionnel ; malgré tout, rester mesuré et vérifier la composition demeure essentiel. Attention aussi aux confiseries : sucre, sel ammoniacal, arômes ; effets très différents d’une préparation traditionnelle.

Variabilité individuelle et effet placebo : faire la part des choses

Certains ressentent un “coup de pouce” net sur l’endurance mentale ; d’autres rien, ou un inconfort tensionnel. Une partie peut tenir à l’effet placebo positif d’un rituel bien construit. Plutôt que de l’opposer à la biologie, on peut l’embrasser : si le rituel sécuritaire aide, c’est un gain réel… tant que le cadre de sécurité est respecté.

  • À éviter : cumul avec boissons énergétiques ou sel excessif.
  • À surveiller : signes d’hypertension, palpitations, crampes.
  • À privilégier : écoute de soi, alternance, journaling des ressentis.
ProfilRisque principalInteractions sensiblesRecommandation générale
HypertensionHausse tensionnelleAntihypertenseurs, diurétiquesÉviter, avis pro requis
Grossesse/allaitementTerrain hormonal délicatDéconseillé
Cardio-rénal/hépatiqueRétention hydrosodéeDigitaliques, corticoïdesSurveillance stricte ou éviter
Sportif en coupeHypokaliémieDiurétiques, laxatifsÉvaluer électrolytes

Le message éthique est simple : cet article informe et ne constitue ni un avis médical ni une prescription. Les plantes agissent, parfois fort. La sagesse consiste à les intégrer avec soin, dans un cadre légal FR/EU et une éthique de santé naturelle responsable.

Bocaux en verre remplis de racines de réglisse séchées et d’herbes médicinales, posés sur une étagère en bois dans une ambiance naturelle.

Intégrer la réglisse avec responsabilité : rituels, alternatives et “écosystème” du stress

Un bon rituel vaut mille injonctions. L’idée n’est pas d’ajouter “une chose de plus à faire”, mais de dérouler un fil simple qui sert la journée. Trois portes d’entrée : une boisson réconfortante, un souffle mieux orchestré, une lumière matinale. La réglisse peut y trouver sa place… ou pas. On reste libre.

Exemple d’architecture : matin clair (lumière, eau, respiration), midi protégé (repas riche en plantes, marche courte), après-midi intelligent (micro-pauses, hydratation tiède), soir apaisé (écrans tamisés, lecture). Dans ce canevas, un mélange doux où la réglisse apporte une note sucrée peut devenir un repère sensoriel d’harmonie au quotidien.

Idées d’intégration non prescriptives

Les “blends” maison privilégient souvent l’alliance avec menthe, gingembre ou fenouil. L’objectif : confort digestif et plaisir gustatif. La DGL peut être préférée pour celles et ceux qui souhaitent éviter l’influence sur la tension. En parallèle, boire suffisamment, saler avec mesure et dormir correctement restent les vrais game-changers.

Curieux des synergies myco-adaptogènes ? Les champignons adaptogènes sont souvent mobilisés pour la résilience quotidienne. Et pour les petits tracas de muqueuses, les approches naturelles autour du bouton sur la langue offrent une autre vision de l’équilibre botanique.

  • Rituel sensoriel : une boisson chaude.
  • Respiration : cohérence cardiaque 5 min, 2–3 fois/jour.
  • Hygiène de lumière : 5–10 min d’extérieur au réveil.
MomentIntégration possibleObjectifNote de prudence
MatinBoisson tiède aux plantes (option réglisse/DGL)Atterrissage douxÉviter si HTA connue
Après-midiHydratation, pause souffleLimiter la dérive glycémiqueÉcouter les signaux
SoirInfusion apaisante sans stimulationPréparer le sommeilPrivilégier DGL si sensible

Ce qui fonctionne est souvent simple : l’assemblage “réglisse + respiration + lumière + fibre alimentaire” peut déjà transformer la texture d’une semaine. Et si la réglisse ne vous convient pas, aucun souci : le jardin des ressources naturelles est vaste.

Cartographier la décision éclairée : quand, pour qui, et comment évaluer l’intérêt

Intégrer la réglisse, c’est accepter d’écouter sa physiologie. Indices que la piste peut intéresser : fatigue avec tendance à l’hypotension, voix sollicitée, envie d’un rituel sucré naturel sans sucre ajouté. Indices que c’est une mauvaise idée : tension élevée, traitement cardiovasculaire, grossesse, troubles rénaux/hépatiques.

Le plus utile reste de tenir un carnet : énergie perçue, sommeil, humeur, tension éventuelle à domicile, confort digestif. Deux semaines d’observation suffisent pour voir une tendance. Si doute : pause. En cas de traitement ou terrain sensible : orientation vers un professionnel de santé.

Relier biologie, psychologie et culture

Biologie : l’enzyme 11β-HSD2 explique la relation au cortisol. Psychologie : un rituel offre une structure rassurante. Culture : le Gan Cao harmonise depuis des millénaires. Ensemble, ces niveaux dessinent une approche cohérente, non pas comme un raccourci, mais comme un chemin pour mieux composer avec les journées exigeantes.

Un dernier clin d’œil : certaines personnes trouvent des repères dans de petits rappels personnels — se souvenir du rôle du cortisol, ritualiser un moment de détente, ou garder en tête l’importance de la mesure. Ces repères ne sont pas des recettes toutes faites, mais des ancrages simples pour rester acteur de son parcours.

  • Auto-évaluation : 3 critères – énergie, calme, sommeil.
  • Fenêtre d’essai : courte, alternée avec des jours sans.
  • Filets de sécurité : tension, symptômes, interactions.
ScénarioSignal vertSignal orangeSignal rouge
Période de surchargeÉnergie mieux lisséeAucun changementPalpitations/HTA : stop
Confort digestifApaisementEffet neutreDésagrément persistant
SommeilEndormissement stableLéger décalageAgitation récurrente

Cet article est purement informatif et ne remplace en aucun cas l’avis d’un professionnel de santé. La réglisse, comme toute plante active, mérite d’être utilisée avec discernement. Écouter son corps, rester attentif aux signaux et demander conseil à un spécialiste en cas de doute restent les meilleurs réflexes pour profiter de ses bienfaits en toute sécurité.

Résume l'article que je viens de lire :